Eglise Sainte Anne sur Gervonde (38)
Présentation de la restauration
Plusieurs désordres principalement liés à la présence importante d’humidité qui s’explique par la vétusté de la couverture d’une part et d’autre part via le traitement des façades et abords :
- Désordres sur la charpente : des infiltrations causent une altération des bois de charpentes et l’apparition de faiblesses mécaniques et pourrissement des bois, engendrant des mouvements de la charpente et une désorganisation de la couverture.
- Désordres esthétiques visibles depuis l’intérieur. A chaque intempérie, les voûtes se chargent d’eau, dégradant le plâtre permettant leur maintien et bien entendu la peinture. Ces infiltrations causent également une altération des bois de charpentes et l’apparition de faiblesses mécaniques et pourrissement des bois, engendrant des mouvements de la charpente et une désorganisation de la couverture.
- Désordres également sur la façade dus à des éléments de zinguerie vétuste.
- Désordres sur les maçonneries et décors dus à des remontées capillaires.
Le lieu et son histoire : Témoin de trois siècles d’édification et de dévotion à Sainte-Anne et Saint-Blaise
L’église actuelle dont la fin des travaux est actée en 1902 est en fait la troisième église érigée sur la commune. Même s’il ne reste aucun vestige des deux premières, certains éléments de la seconde église ont été repris puisque la grande cloche date de 1853 et porte le nom de Sainte Anne. La petite cloche date de 1870 et porte le nom de Saint Blaise.
Si l’église initiale (1272) est déjà dédiée à Sainte Anne, mère de la Vierge Marie, en 1814 la région est marquée par une épidémie de peste. Les paroissiens promirent que si la commune était épargnée, ils honoreraient également un autre saint : Saint Blaise, dont l’histoire raconte que Sa sainteté se manifestait par des guérisons miraculeuses. Aujourd’hui encore la Saint Blaise est fêtée chaque année au mois de Février par une célébration religieuse.
Il s’agit d’une église de 1902, au cœur d’une centre bourg qui représente un repère dans le grand paysage environnant grâce à un clocher particulièrement élevé et élancé. Le projet de restauration a été phasé en trois étapes. La première consistant principalement à éradiquer les causes des désordres constatés, c’est à dire reprendre certains éléments de charpente et la couverture. Le but est de profiter de cette rénovation pour sensibiliser la population à son patrimoine local et faire vivre cet édifice par l’organisation régulière de concerts. L’élément déclencheur de ce projet a été un legs attribué sur testament au décès d’un paroissien. Pour ce projet, la commune a été accompagnée du CAUE de l’Isère et du service Patrimoine du Département.
La mobilisation : Resituer l’église au cœur d’une nouvelle dynamique culturelle
Maintenir sa vocation cultuelle mais aussi l’inscrire dans un cadre plus large comme élément principal d’un patrimoine local particulier marqué par la présence de nombreuses croix et lavoirs.
Un groupe de travail « patrimoine » a été intégré à l’association culturelle déjà existante sur la commune avec pour vocation d’organiser de façon régulière des concerts à l’intérieur de l’église pour la faire vivre. De la même façon, de nombreux éléments tels que de vieux calices ont été découverts et seront régulièrement mis en valeur à l’occasion d’exposition.
Suite à la réfection de l’accès au clocher en 2021, celui-ci a été ouvert au public lors des dernières journées du patrimoine.